Femmes attendant la consultation dans le nord du Mali.
Crédit:M-Laure Josselin
Je lis, j’écoute et je suis triste.
Aux portes de Mopti, ils sont là. Qui? Les jihadistes qui occupent tout le nord du Mali sont désormais tout près de la ligne de démarcation, dans la région de Mopti.
Je pense à Yanalé et aux autres, des matrones dans le coin de Mopti et du pays Dogon.
J’ai tellement d’admiration pour elles car, en mobylette ou en pirogue, ce sont elles qui apportaient la médecine aux habitants des villages éloignés, difficile d’accès.
Le casque de Yanalé, c’était son bonnet et plusieurs fois elle est tombée à mobylette comme elle me le racontait, mais même si ses reins lui font parfois mal, toujours elle continue… Pourquoi?
La question lui a paru totalement saugrenue..
– « Mais… c’est bien d’aider les gens, non? »
La réponse était si logique et simple. Admirable Yanalé.
Je viens de demander de tes nouvelles, j’attends des réponses. Pour l’instant, ce que je sais c’est que « dans la zone Dogon, ça va à peu près. C’est plus haut que c’est terrible, tout est suspendu : ils ont fait un bond en arrière de 100 ans au moins au niveau soin…. »
Yanalé, mets-tu encore ton jogging et ton casque-bonnet. Peux-tu encore apporter la médecine sur ta « mobylette » avec à l’avant, le petit bac blanc pour les vaccins?
Aujourd’hui, je pense à toi, je pense à vous…
Un petit morceau de vie avec Yanalé...
(sa photo devrait arriver bientôt…)
Et pour écouter le reportage sur la médecine à mobylette, c’est ici, tout en bas de la page.
Teranga, ici et là 